Note sous l’arrêt du Conseil d’Etat du 13 novembre 2009, Communes des Bordes – Alice Fuchs-Cessot

La responsabilité sans faute d’une commune pour défaut d’ouvrage public adapté

Eu égard à l’absence de réseau d’assainissement et à l’insuffisance des aménagements réalisés sur le réseau d’évacuation des eaux pluviales, le Conseil d’Etat considère que la responsabilité sans faute d’une commune peut être engagée pour des dommages causés par des fortes pluies prévisibles.

S’il est un contentieux où le juge se prononce le plus souvent in concreto, au grand dam de la doctrine qui ne rêve que de critères clairement définis mais également des requérants qui nourissent les plus grandes incertitudes sur le sort qui sera réservé à leur litige, c’est bien celui de la responsabilité du fait des ouvrages publics. A la présentation classique qui privilégie la distinction entre les dommages permanents et les dommages accidentels s’oppose une présentation plus récente – datant des années cinquante – et mettant en avant la qualité de la victime par rapport à l’ouvrage public cause du dommage. Mais aucune n’apparaît pleinement convaincante pour rendre compte de façon satisfaisante des nombreuses décisions rendues en la matière. Dans ce qui apparaît parfois comme un relatif capharnaüm, l’arrêt du Conseil d’Etat du 13 novembre 2009 Commune des Bordes vient donc utilement préciser le sort réservé à une catégorie de dommages atypiques car issus de l’absence d’ouvrage public. En effet, en l’espèce ce n’est pas tant la présence de l’ouvrage qui posait problème que sa quasi-inexistence.

Dans la nuit du 25 février 1997, des pluies abondantes avaient provoqué l’inondation des locaux de la société Sygma, fabricante de matériel électronique installée dans la commune des Bordes. L’inondation avait notamment été causée par le débordement du ru de Saint-Ange situé à proximité. Ayant subi des dégâts importants, la société avait engagé une action en responsabilité afin d’obtenir réparation en sa qualité de tiers par rapport à deux ouvrages publics : le réseau d’évacuation des eaux pluviales, d’une part, et le réseau d’assainissement, d’autre part. En appel, la Cour administrative de Lyon lui donna satisfaction reconnaissant la responsabilité sans faute de la commune mais écartant celle également invoquée du syndicat d’aménagement du ru de Saint-Ange. Cet arrêt a été confirmé par le Conseil d’Etat, saisi en cassation par la commune des Bordes, qui considère qu’en jugeant « que, malgré leur intensité, les pluies qui se sont abattues sur la commune des Bordes les 25 et 26 février 1997 n’ont pas présenté un caractère de violence imprévisible constituant un cas de force majeure, de tels événements, de fréquence au moins décennale, s’étant produits à plusieurs reprises au cours des années précédentes et, d’autre part, qu’en dépit de ce contexte le réseau d’évacuation des eaux pluviales n’avait fait l’objet que d’aménagements sommaires tandis que le réseau d’assainissement était inexistant, qu’un lien direct de causalité était établi entre ces carences et les dommages allégués par la société Sygma, la cour n’a pas donné aux faits ainsi énoncés une qualification juridique erronée ».

Dans la décision ici commentée, le Conseil d’Etat ne modifie pas radicalement l’état du droit. Toutefois elle mérite une certaine attention car les faits ont été l’occasion pour les juges du Palais-Royal d’engager pour la première fois la responsabilité sans faute d’une commune pour « défaut d’ouvrage public adapté ». Ils confirment ainsi la « très large place faite à la responsabilité sans faute » de l’Administration en matière de dommages de travaux publics (Y. GAUDEMET, Droit administratif des biens, tome 2, 2007, p.476), celle-ci pouvant par ailleurs bénéficier des causes exonératoires traditionnelles, en l’espèce la faute de la victime qui malgré le risque connu d’inondation n’avait pris « aucune précaution particulière » alors même que du matériel sensible était concerné.

Une conception souple de la notion de tiers

La jurisprudence relative aux dommages causés par des ouvrages publics distingue généralement le participant, l’usager et le tiers. Le participant est celui qui prend part à l’exécution des travaux tandis que l’usager est celui qui utilise l’ouvrage public, de façon personnelle et directe, et doit profiter de l’ouvrage ou du moins y trouver un intérêt, à la différence du tiers qui est considéré comme étranger à l’ouvrage. J. PETIT et G. Eveillard soulignent également que l’usager doit avoir l’intention d’obtenir les prestations que fournit habituellement le service (in L’ouvrage public, Litec, 2009, n°713 et s.). Pour autant, il apparaît que le juge s’éloigne parfois de ces définitions tant pour les dommages accidentels, notamment lorsqu’un ouvrage n’est pas utilisé de façon conforme à sa destination, que pour les dommages permanents, par exemple en ce qui concerne les riverains qui sont tantôt considérés comme tiers par rapport à la voie publique tantôt comme usagers. Or, la distinction entre les notions de tiers et d’usager ne présente pas qu’un intérêt théorique puisque de cette qualification dépendra le régime de responsabilité appliqué par le juge, régime qui sera plus ou moins favorable au requérant.

En l’espèce, c’est en tant que tiers que la société Sygma demandait à être indemnisée afin assurément de profiter du régime de responsabilité sans faute applicable alors en vertu d’une jurisprudence constante. Les juges – tant en 1ère instance qu’en appel et en cassation – l’ont suivi d’autant plus facilement sur ce terrain que la commune n’a contesté cette qualité qu’en cassation et que ce moyen nouveau a donc été jugé irrecevable par le Conseil d’Etat.

L’on pouvait pourtant légitimement s’interroger sur la qualité de tiers de la société Sygma. En effet, elle ne paraissait pas pouvoir être considérée comme étrangère aux ouvrages publics incriminés dès lors que le réseau pluvial et d’assainissement des eaux usées est censé profiter à tous les habitants de la commune, habitants qui payent une redevance dès lors qu’ils sont raccordés à ce réseau. Lors de fortes pluies du mois d’avril 2007, il apparaît également évident que la société Sygma espérait pouvoir bénéficier des prestations que fournissent de tels ouvrages, à savoir aider à l’évacuation des eaux !

Il est vrai cependant que la jurisprudence montre qu’il ne suffit pas de bénéficier d’un ouvrage public en tant que membre d’une collectivité pour être ipso facto regardé comme usager de l’ouvrage. Etonnament très nombreux sont les arrêts consacrant la qualité de tiers de sociétés ou personnes privées ayant subi des inondations du fait du fonctionnement défectueux du système d’évacuation des eaux de pluie (CE, 21 juillet 1970, Picot ; CE, 10 avril 1974, Ville de Cannes ; CE, 17 mai 1991, Bellavoine ; CE, 9 février 2000, Commune de Fresnes ; CE, 26 novembre 2007, Migliore, RJEP avril 2008, p. 19, note N. FOULQUIER) A l’inverse, dans un arrêt du 27 novembre 1987, Société provencale d’équipement, le Conseil d’Etat a considéré comme usager une société qui avait subi, lors de fortes pluies, des dommages imputables à la conception et au fonctionnement du réseau d’évacuation des eaux.

A la lecture de ces arrêts, les critères doctrinaux définis supra n’apparaissent pas totalement opérationnels pour rendre compte de la distinction entre le statut de tiers et celui d’usager lors de dommages causés par le mauvais fonctionnement de réseaux d’évacuation des eaux. C’est surtout le pragmatisme du juge qu’il convient de souligner, pragmatisme visant à assurer au mieux la protection des victimes. On ne s’étonnera pas alors de la solution retenue dans l’arrêt Commune des Bordes où était en cause un dommage résultant de l’absence d’ouvrage public. Dans ce cas la distinction entre usager et tiers manque particulièrement de pertinence et nul ne peut nier que la société Sygma n’a retiré que peu d’avantages du réseau d’évacuation des eaux extrêmement sommaire de la commune des Bordes. Il est néanmoins regrettable que le Conseil d’Etat n’ait pas souhaité éclaircir cette notion de tiers au moment même où il reconnaissait explicitement la responsabilité sans faute des communes pour défaut d’ouvrage adapté.

Un dommage causé par la quasi-inexistence de l’ouvrage public

Dès lors que la qualité de tiers était reconnue à la société Sygma, le litige devait se régler sur le terrain de la responsabilité sans faute. Le juge devait donc s’assurer de l’existence d’un lien entre l’ouvrage public incriminé et le dommage invoqué. Le tribunal administratif de Dijon avait considéré que les réseaux d’assainissement pluvial de la commune des Bordes « eu égard à leur existence ou à leur conception » n’avaient pas « accru le volume global d’eaux pluviales qui s’étaient déversées sur le terrain de la requérante ». Ainsi les juges de premier ressort n’avaient pas cru bon de distinguer entre le réseau pluvial – qui n’avait fait l’objet que « d’aménagements sommaires » – et le réseau d’assainissement des eaux usées qui était « inexistant » comme l’a relevé le Conseil d’Etat. C’est alors parce qu’ils ne s’étaient pas placés du point de vue de l’inexistence de l’ouvrage public que les juges du premier ressort n’avaient pas pu établir le lien nécessaire à la reconnaissance de la responsabilité de la commune.

Tout autre a été le raisonnement de la Cour administrative d’appel et du Conseil d’Etat qui ont considéré que « l’absence d’ouvrage public adapté » pour recueillir les eaux pluviales – et donc pour contenir d’éventuelles inondations – a été à l’origine du dommage invoqué par la société Sygma. Cette formule présente l’avantage d’englober les deux ouvrages concernés, l’un étant totalement inexistant tandis que l’autre l’est quasiment. Surtout elle apparaît en séduisant miroir, s’agissant des tiers, du régime du défaut d’entretien normal d’un ouvrage public déjà consacré pour les usagers (Voir sur ce point : CE, 26 septembre 2001, Département du Bas-Rhin) – même s’il faut reconnaître que la notion d’ouvrage adapté à son affectation peut laisser perplexe quand elle est invoquée pour traiter de l’action en responsabilité sans faute par des tiers à l’ouvrage. En effet, ces derniers sont censés se plaindre de l’ouvrage. A la différence des usagers, peu devrait leur importer son adaptation à sa destination.

Jusqu’à l’arrêt Commune des Bordes, en l’absence d’un ouvrage public, le juge n’acceptait d’engager la responsabilité de l’administration que dans la mesure où un texte législatif, réglementaire ou conventionnel imposait sa présence (sur l’absence de disposition législative obligeant les collectivités locales à construire un réseau d’égout : CE, 13 décembre 1946, Ville de Royan). Il exigeait, en outre, que l’ouvrage public soit indispensable (sur le point de savoir si de nouveaux barrages auraient dû être construits et considérant que l’Administration n’a pas négligé d’exécuter des ouvrages nouveaux indispensables : CE, 18 janvier 1952, Torrès et d’Ortho). En l’espèce, le juge ne se réfère à aucun texte – alors même que l’article 2224-8 du Code général des collectivités territoriales donne compétence aux communes en matière d’assainissement – et il ne mentionne pas le caractère indispensable des installations en cause – caractère qui pourrait néanmoins être déduit de l’article précédent. Ce silence peut alors laisser espérer une extension future du champ d’application de la jurisprudence Commune des Bordes qui devrait déjà renforcer la protection des victimes d’inondation en incitant les collectivités à concevoir des ouvrages publics suffisamment performants pour éviter la réalisation de dommages bien souvent prévisibles.

Pour autant le fondement de la responsabilité de la commune demeure ambigu. La référence à l’inadaptation de l’ouvrage pourrait laisser penser à une faute commise par l’Administration d’autant plus que les juges du Palais-Royal insistent sur le « défaut » et les « carences » de l’ouvrage. Toutefois, le raisonnement suivi par le Conseil d’Etat repose plutôt sur la responsabilité sans faute. Mais à aucun moment la Haute juridiction ne mentionne l’anormalité du dommage comme elle a pourtant l’habitude de le faire lorsqu’a été rompue l’égalité devant les charges publiques. La Cour administrative d’appel s’y réfère, pour sa part, mais sans préciser en quoi les conditions sont réunies en l’espèce. En outre, le Conseil d’Etat ne précise pas que le requérant a souffert davantage que les autres habitants de la commune du fait de l’absence de l’ouvrage public. La question de savoir si le préjudice invoqué est anormal et spécial relève pourtant du contrôle de cassation (CE, 10 mars 1997, Commune de Lormont). Est-ce à dire alors que le Conseil d’Etat se place sur le terrain du risque ?

L’arrêt Commune des Bordes ne révolutionne pas la jurisprudence administrative relative à la responsabilité du fait des ouvrages publics et il est loin d’apporter tous les éclaircissements espérés en cette matière. Il mérite toutefois d’être publié aux tables du Lebon en ce qu’il reconnaît explicitement, pour la première fois, que la responsabilité d’une commune peut être engagée du fait de l’inexistence d’un ouvrage public adapté. Il s’agit là d’une précision qu’apprécieront notamment – au-delà de la société Sygma – toutes les victimes des eaux de pluie ou des eaux usées. Espérons que cette jurisprudence sera étendue à toutes les collectivités publiques, quel que soit l’ouvrage public concerné.

Alice Fuchs-Cessot

Maître de conférences en droit public à l’Université Paris VIII, Vincennes-Saint-Denis

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Alice Fuchs-Cessot

Maitre de conférences à l’Université de Paris 8 Saint Denis

Thèmes de recherche

Publications récentes

1Note sous l’arrêt du Conseil d’Etat du 13 novembre 2009, Communes des Bordes, AJDA n°25 juillet 2010 (responsabilité en matière d’ouvrages publics).

2 – Vers la nomination de deux députés européens ? – Le Monde (2 juillet 2010)

3 – Ouvrage collectif, Continuité et discontinuités. Des rapports entre droit et société, « Continuité et mensonges constitutionnels : l’adaptation de la Constitution du 4 octobre 1958 à l’Europe communautaire », L’Harmattan, (à paraître en 2010).

4 – Note sous l’arrêt du Conseil d’Etat du 3 mars 2008, Mme Laporte, Droit de l’environnement, novembre 2008.

5- « Un nouveau souffle pour les schémas de mise en valeur de la mer ? », Lamy collectivités territoriales, septembre 2008, pp.77-83.

6 – Le Parlement à l’épreuve de l’Europe et de la Ve République, Paris, LGDJ, coll. Bibliothèque constitutionnelle et de science politique, 2004 (tome 118)

7 – « La transposition des directives communautaires en droit français », JCP-A, n°16, 14 avril 2003, pp. 523-526

8 – Note sous l’arrêt du Conseil d’Etat du 6 novembre 2002, Soulier, AJFP, mars-avril 2003, pp.20-22

9 – « Le secret-défense, le Conseil d’Etat et la « légalité occulte » », JCP-A, n°9, 9 décembre 2002, pp. 289-295

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Sylvie Sarolea

Professeur de droit à l’Université catholique de Louvain et Avocate au Barreau de Nivelles

Thèmes de recherche

– Droits fondamentaux et immigration, notamment au travers de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme;

– Droits procéduraux et procédure d’asile ;

– Définition du réfugié notamment par rapport aux problématiques liées au genre ;

– Protection particulière des mineurs étrangers non accompagnés.

Publications récentes

A venir

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Laurence Dubin

Professeur de droit public à l’Université de Paris 8 Saint Denis

Thèmes de recherche

  • Manifestations juridiques de la globalisation (droit administratif global, circulation des concepts juridiques, pluralisme juridique)
  • Droit international et européen des droits de l’homme
  • Droit des étrangers et des migrations
  • Droit international économique (droit de l’OMC)
  • Responsabilité des entreprises transnationales
  • Protection des droits sociaux internationaux

Publications

Droit international économique

1. « Rapport introductif – L’entreprise multinationale et le droit international, entre fragmentation et domestication », L’entreprise multinationale et le droit international, colloque annuel de la SFDI des 19-21 mai 2016, Paris, Pedone, (à paraître)

2. Les accords commerciaux préférentiels, Encyclopédie Dalloz, 2016, 51 pages, (à paraître)
3. Les relations partenariales entre les Nations Unies et les entreprises multinationales ou comment l’éthique néolibérale gagne les Nations Unies, in Le droit des Nations Unies, aspects contemporains, Mélanges en l’honneur du Professeur Yves Daudet, Paris, Pedone, 2014

4. L’élaboration des Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales ou comment globaliser la régulation des activités d’un acteur global?, Le pouvoir normatif de l’OCDE, Journée d’études de la Société Française de Droit International, Paris, Pedone, 2014.

5. Les fonds souverains entre affirmation et dilution de la souveraineté de l’Etat, Les fonds souverains (ss la dir.) Pr Bodeau-Livinec, Paris, Pedone, 2013.

6. Les services, fascicule pour l’Encyclopédie Dalloz, Répertoire international, co-rédigé avec le Professeur Dominique Carreau, 2013, 48p.

7. Fonction intersystémique du concept de développement durable, in La circulation des concepts juridiques : le droit international de l’environnement entre mondialisation et fragmentation, H. Ruiz Fabri et L. Gradoni (ss la dir.), UMR de droit comparé de Paris, avec le soutien de la Mission de recherche droit et justice, Ed. Société de législation comparée, 2009, pp. 175-199.

8. L’affaire des jeux et paris de l’OMC, commentaire critique, The case-law of the WTO / La jurisprudence de l’O.M.C., sous la direction de Brigitte Stern et Hélène Ruiz Fabri aux Editions Leiden, Boston, Ed. Martinus Nijhoff Publishers, 2009.

9. Le rôle du multilatéralisme dans la régulation sociale de la mondialisation, in Les régulations sociales en devenir, espaces, acteurs, modalités (ss la dir. de Philippe Auvergnon, Geneviève Besse, Michel Capron et Bertrand Minaud), Ed. Chronique sociale, coll. Savoir communiquer, 2009

10. L’incidence du droit de l’OMC sur la notion française de service public, étude réalisée dans le cadre d’une convention conclue entre l’Institut de Recherches Economiques et Sociales (IRES) et la CFE-CGC et publiée par la Revue de l’IRES, 2008, 89p.

11. La saisine du mécanisme de règlement des différends de l’OMC, « La saisine des juridictions internationales », Collection contentieux international, ss la dir. de H. Ruiz Fabri et J.M. Sorel, Paris, Pedone, 2006, pp. 101-150.

12. Protection des droits sociaux fondamentaux et exceptions générales du droit de l’OMC., étude réalisée dans le cadre d’une commande de l’Institut de Recherches Economiques et Sociales (IRES) et publiée par la revue de l’IRES, 2005.

13. Droits sociaux fondamentaux et mondialisation des échanges internationaux, étude réalisée dans le cadre d’une convention conclue entre l’Institut de Recherches Economiques et Sociales (IRES) et la CFE-CGC et publiée par la Revue de l’IRES, 2004, 122p.

14. Le mieux disant social, une vieille idée à l’épreuve du droit communautaire, article de droit administratif in Actualité Juridique de droit Administratif, n°6, 2002, pp. 493-500.

15. Direct Application of Human Rights Standards To and By Transnational Corporations, International Commission of Jurists Review, 1999, n°61, pp. 35-67.

16. Commentaire de la décision Blouses indiennes de l’OMC, article de droit international économique in The case-law of the WTO / La jurisprudence de l’O.M.C., sous la direction de Brigitte Stern et Hélène Ruiz Fabri, Leiden, Boston, Ed. Martinus Nijhoff Publishers, 2004, pp.104-125.

Droit des organisations internationales

21. La responsabilité des organisations internationales à l’égard des personnes privées, entre contournement et détournement, L’avenir des organisations internationales, perspectives juridiques, Colloque annuel de la Société Italienne de Droit International, (ss la dir.) M. Vellano, Editions scientifica, 2015, pp. 61-77.

22. Propos introductifs sur le phénomène institutionnel dans tous ses états, avec Marie-Clotilde Runavot, Le phénomène institutionnel dans tous ses états, transformation, déformation ou reformation, ouvrage co-dirigé avec Marie-Clotilde Runavot, Paris, Pedone, 2014, pp. 1-30.

23. Les alternatives à la responsabilité internationale des institutions internationales, avec P. BodeauLivinec, Le phénomène institutionnel dans tous ses états, transformation, déformation ou reformation, ouvrage co-dirigé avec Marie-Clotilde Runavot, Paris, Pedone, 2014, pp. 151-173.

24. La représentativité et la légitimité des institutions internationales, co-rédigé avec Marie-Clotilde Runavot, Traité de droit des organisations internationales sous la direction d’Evelyne Lagrange et Jean-Marc Sorel, Paris, LGDJ, pp. 77-103.

Etudes juridiques de la globalisation

25. Avant-propos « Les nouvelles formes du droit international », Paris, Pedone, 2016, (à paraître)

26. Les difficultés de l’établissement d’un droit administratif global, Le droit administratif global, (ss la dir.) de Clémentine Bories, Paris, Pedone.

27. Chronique de droit administratif global de 2009-2010, co-rédigée avec Pierre Bodeau-Livinec in Revue Droit administratif, Jurisclasseur, février 2012, pp. 24-30.

28. Chronique de droit administratif global, Revue Droit Administratif, novembre 2008, n°11, Jurisclasseur, pp. 6-14.

29. La participation des personnes privées dans les institutions administratives globales, article corédigé avec Rozen Noguellou, à consulter sur

Cliquer pour accéder à rapport_rn_ld.pdf

Droit des étrangers et des migrations

30. Le droit de séjour des Roms en France, maintenant et demain ? Questions de catégories juridiques, Les tziganes, ici et là-bas?, Ed.SAS, collection Actes et séminaires, 2015.

31. Introduction, La légalité de la lutte contre l’immigration irrégulière par l’Union Européenne, ouvrage collectif dirigé par L.Dubin, Bruxelles, Bruylant, pp.3-30.

Divers

32. Après les attentats parisiens, quelles réponses juridiques ?, Revue des droits de l’homme, 2015, n°8.

33. L’obligation de fournir des assurances et garanties de non-répétition du fait internationalement illicite à l’aune des arrêts Lagrand et Avena ou la révolution n’aura pas lieu in « Revue générale de droit international public », Octobre-Décembre 2005, Numéro 4, pp.859-888.

INTERVENTIONS DIVERSES, COLLOQUES

2016

– Conférence dans le cadre des Savantes banlieues sur « Entreprises multinationales et respect des droits de l’homme », 14 octobre 2016, Paris 8

– Rapport introductif au colloque annuel de la Société Française pour le Droit International sur l’entreprise multinationale face au droit international, 19 mai 2016, Paris 8

2015

– Rapport introductif au colloque « Après Charlie, quelles réponses juridiques ? », Paris VIII, Laboratoire Forces du droit, 20 mars 2015

– Propos introductif au colloque « les nouvelles formes du droit international », Ministère des affaires étrangères, organisé par le laboratoire Forces du droit, 19 juin 2015

2014

– L’Etat social et le libre-échange dans le cadre du colloque organisé par l’Université Paris VIII et l’Université Royale du Cambodge Libre échange et développement, Phnom Penh, Novembre 2015

– Intervention/ séminaire sur « le lien entre commerce international et le développement durable »,
Fondation Universitaire de Bruxelles, sous la direction d’Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, le 13 janvier 2014

– Intervention dans le séminaire « le cosmopolitisme juridique vu par David Held », Université Paris
II, Panthéon-Assas, sous la direction d’Olivier de Frouville, 20 mars 2014

2013

– Allocution sur les relations partenariales entre les Nations Unies et les entreprises multinationales ou comment l’éthique néolibérale gagne les Nations Unies, Journée d’études en l’honneur du Professeur Yves Daudet, Université de droit d’Aix Marseille, le 18 octobre 2013.

– Propos introductifs au colloque sur le phénomène institutionnel dans tous ses états, co-organisé par les laboratoires Forces du droit de l’Université de Paris 8 et d’études juridiques de l’Université de Cergy-Pontoise, le 5 juin 2013

– Les alternatives à la responsabilité internationale des institutions internationales, in colloque sur le phénomène institutionnel dans tous ses états, co-organisé par les laboratoires Forces du droit de l’Université de Paris 8 et d’études juridiques de l’Université de Cergy-Pontoise, le 6 juin 2013

– Discutante dans le cadre de la conférence co-organisée par l’Université de Paris Ouest Nanterre et
Sciences Po Paris sur le droit administratif global vu par Richard Stewart, Professeur à New York University School of Law, Université de Paris Ouest Nanterre, le 28 mars 2013

2012

– Discutante dans le cadre de la conférence Le pluralisme juridique vu par François Ost, invité François Ost, Université Paris 8, le 5 novembre 2012.
2011

– Allocution sur l’élaboration des principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales ou comment globaliser la régulation du comportement d’un acteur global ? , Journée d’études de la SFDI, Paris, OCDE, le 16 septembre 2011

– Propos introductifs du colloque organisé à Paris VIII par Pierre Bodeau-Livinec et Jean-Philippe Kovar, Les fonds souverains, entre affirmation et dilution de l’Etat ?, le 2 décembre 2011.

– Allocution avec le Professeur Pierre Bodeau-Livinec dans le cadre du colloque international Global
Justice, University of South California USC, Completion strategies of International Criminal Tribunals, issues of ownershiple 6 et 7 avril 2011

– Allocation sur l’identification du droit administratif global dans le cadre du colloque organisé à l’Université de Nanterre, Paris X, les 16 et 17 juin 2011

– Audition auprès de l’Assemblée Nationale française, Division de la Représentation permanente de l’Assemblée nationale auprès de l’Union européenne, « La gouvernance sociale de la mondialisation », 29 juin 2011.
2010

– Introduction du colloque organisé à Paris 8 sur « la lutte contre l’immigration irrégulière par l’Union
Européenne, quelle légalité ? », 12 novembre 2011
2008
– Discutante sur le thème de “la gouvernance”, 11 avril 2008, Sciences Po Paris, Chaire ‘Mutations du droit public”.

– Allocution sur « Les services sociaux et le droit de l’OMC », Colloque organisé par l’Université de la Sorbonne, Paris I sur « Les services sociaux d’intérêt général », 19 février 2008.

2007

– Allocution avec le Pr Rozen Noguellou sur « la participation publique des personnes privées au sein des institutions administratives globales », 11 mai 2007, Sciences Po Paris, Chaire « Mutations du droit public ».

– Allocution dans le cadre de la conférence annuelle relative au Global Administrative Law, Public Participation and Global Institutions, 5 juin 2007, Université Viterbo, Italie.

2006

– Allocution sur « La saisine de l’ORD » dans le cadre des Journées du contentieux, organisées par les professeurs Ruiz Fabri et Sorel à l’Université de la Sorbonne, Paris I.

 

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La lutte contre l’immigration irrégulière par l’Union Européenne: quelle légalité?

Publication des actes du colloque

La légalité de la lutte contre l’immigration irrégulière par l’Union européenne, Bruxelles, Bruylant, 2012, 398p.

Présentation du colloque

En dépit de la mondialisation et de l’adoption de règles mondiales destinées à libéraliser les échanges, la circulation des hommes continue, pour sa part, d’être soustraite à toute liberté pour reposer sur une conception dogmatique de la souveraineté de l’Etat selon laquelle l’Etat reste le seul compétent à décider du franchissement humain de ses frontières. Si le droit de l’Union Européenne fait figure d’exception en organisant à l’intérieur de l’espace communautaire la liberté de circulation, il maintient, en revanche, et ce vis-à-vis des Etats tiers à l’Union Européenne et de leurs ressortissants, le dogme selon lequel il n’existe aucun droit, à entrer et séjourner sur le territoire de l’Union. La lutte contre l’immigration irrégulière s’est dans ce contexte progressivement imposée comme une question centrale de  la politique de l’Union Européenne en matière d’asile et d’immigration. L’Union s’est dotée d’une myriade d’instruments visant à contrôler les flux migratoires et sécuriser ses frontières. Face  à ces instruments, le juriste peut s’interroger sur leur justification, et analyser le « discours » du législateur communautaire. Mais, par-delà le discours, le juriste peut également analyser la compatibilité des instruments communautaires et de leur mise en œuvre avec les contraintes légales qui leur préexistent, à savoir les normes tant nationales (constitutionnelles) qu’internationales (conventions internationales relatives aux étrangers et aux droits de l’homme), qui lient les États membres. C’est à ce questionnement sur « la légalité de la lutte contre l’immigration irrégulière par l’Union Européenne »  que les intervenants au colloque sont invités à participer collectivement.

Programme du colloque

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Christelle Chalas

Maitre de conférences de droit privé à l’Université de Paris 8 Saint Denis

Thèmes de recherche

– Droit processuel international (dialogue judiciaire, coordination entre les ordres juridiques, acculturation en droit français de la doctrine de common law du « forum non conveniens »);

– Droit international privé de la famille (contrats prénuptiaux, continuité du statut personnel)

– Droit international privé communautaire (Conflits de juridictions : Règlements Bruxelles I et Bruxelles II bis).

Publications récentes

Articles

– « Contrats de mariage et nuptial agreements : regards croisés entre la France et l’Angleterre (étude de droit comparé et de droit international privé) », Journal du droit international (Clunet) 2016, n°3, doctr. 7, pp 781-826.

– « La reconnaissance en France des actes et des jugements étrangers », Revue de droit international privé et comparé (revue@dipr.be), 2014, n°1.

– « L’affaire Ferrexpo : baptême anglais pour l’effet réflexe des articles 22, 27 et           28 du Règlement Bruxelles I », Revue critique de droit international privé 2013, p. 359.

– Le droit européen du divorce – European Divorce Law, sous la dir. de S. Corneloup, commentaire systématique des articles 21 (20 pages), 24 (5 pages), 25 (5 pages), 26 (5 pages) et 27 (3 pages) du Règlement CE n°2201/2003 sur la compétence, la reconnaissance et l’exécution des décisions en matière matrimoniale et de responsabilité parentale, LexisNexis, 2013.

– Unalex Commentary on the Brussels I Regulation, sous la dir. de Dr. T. Simons et Prof. Dr. R. Hausmann, refonte de la version française des articles 2 (9 pages); 3 (7 pages); 4 (7 pages); 5-2 (21 pages); 24 (26 pages) et dispositions générales (31 pages) du Règlement CE n°44/2001 sur la compétence, la reconnaissance et l’exécution des décisions en matière civile et commerciale, IPR Verlag GmbH, à paraître.

– « La continuité du traitement des situations juridiques internationales : vers la rupture méthodologique ? », in La notion de continuité, des faits au doit, sous la direction de G. Koubi, G. Le Floch et G.J. Guglielmi, L’Harmattan (Logiques juridiques), 2011, p. 79-98.

– « The Flash Airlines Case : Transatlantic ping-pong or Judicial Cooperation ? », in International Dispute Resolution Conference (octobre 2009), Université de St Gallen (Suisse), sous la direction de C. Baudenbacher, actes du colloque à paraître.

– « La continuité du traitement des situations juridiques internationales : vers la rupture méthodologique ? », Colloque sur « La Continuité » organisé par les équipes de recherche de l’Université Paris 8 (FDPCE) et de l’Université Cergy-Pontoise (CER-FDP), février 2009, ouvrage collectif à paraître.

– « Confiance et conflit : l’exemple de la reconnaissance en France des décisions étrangères », colloque organisé par l’Ecole doctorale de l’Université Paris 8 et la nouvelle université de Sofia (Bulgarie), sous la direction d’A. Bertho, H. Gaumont-Prat et H. Serry, publié in « Travaux et documents », Presses universitaires de Vincennes, n°44/2009, p.209

Notes d’arrêt :

– CJUE, 17 mars 2016, aff. C-175/15, Taser International c. Gate 4 Business, Rev.crit.dip 2016, à paraître.

– CJUE, 6 octobre 2015, A. c.B, Aff. C-489/14, Rev.crit.dip 2016, p. 387.

Cass. 1ère civ., 8 juillet 2015, JDI 2016, p. 119

Cass. 1ère civ., 25 mars 2015 (2 arrêts, n°13-26131 et n°13-23377), Rev.crit.dip. 2015, n°3, p. 638.

Cass. 1ère civ., 24 septembre 2014, JDI 2015, n°1, p. 123.

– Cass. 1ère civ., 29 janvier 2014, Rev.crit. dip. 2014, p. 609.

– CJUE, 14 novembre 2013, Epoux Maletic c/ lastminute.com GmbH & TUI Österreich GmbH, aff. C-478/12, Rev.crit.dip. 2014, p. 639.

– CJUE, 21 juin 2012, Wolf Naturprodukte GmbH c/ Sewar spol.s.r.o., aff. C-514/10 et            CJUE 5 juillet 2012, Erste Bank Hungary Nyrt c/ Magyar Allam, aff. C-527/10, Rev.crit. dip. 2014, n°1, p. 145.

– Cass. 1ère civ., 7 novembre 2012, JDI 2013, n°3, p. 1176.

– Cass. 1ère civ., 10 octobre 2012, Rev.crit. dip. 2013, p. 678.

– Cass. 1ère civ., 14 mars 2012, Rev.crit. dip. 2012, p. 886.

– Cass. 1ère civ., 26 octobre 2011, JDI 2012, n°3, p. 939.

– Cass. 1ère civ., 15 décembre 2010, JDI 2011, n°3, p. 563

Cass. 1ère civ., 17 février 2010, Journal du droit international (Clunet) 2010 n°3 (juill-août-sept), p. 42.

– Cass. 1ère civ., 30 septembre 2009, Journal du droit international (Clunet) 2010, n°2 (mars, avril, mai), p. 3.

– Cass. 1ère civ., 3 décembre 2008, Journal du droit international (Clunet) 2009, p. 877.

– Cass. 1ère civ., 19 septembre 2007, journal du droit international (Clunet) 2008, p.153.

– « Interrogations sur la validité en droit international privé des accords préparatoires de divorce » (A propos de Cour d’appel de Paris, 21 mars 2007), J.C.P. éd. N. 2007, Etude 1257.

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Séance inaugurale sur les problématiques de la globalisation et de la fragmentation

Jeudi 5 novembre 2009  17h -19 h

Laurence Dubin Professeur de droit public à l’Université de Paris 8 Saint Denis

La mondialisation, phénomène essentiellement économique, affecte également le phénomène juridique en reconfigurant les systèmes juridiques nationaux. L’étude des répercussions juridiques de la mondialisation, au cœur des axes de recherches du laboratoire, conduit à repérer un fracture entre la mondialisation des règles économiques et commerciales et « l’inorganisation territorialisée » des règles relatives à l’être humain. Illustrations majeure de la dissociation entre les dimensions économique et sociale de la mondialisation, les politiques publiques migratoires constitueront un terrain d’analyse interdisciplinaire privilégié pour l’année 2009-2010 avec l’organisation d’une série de séminaires et d’un colloque en novembre 2010.

La libéralisation des échanges de marchandises, de services et de capitaux, organisée par le droit mondial (droit international, droit régional) s’accompagne de migrations d’une foule grandissante de personnes qui ne trouvent plus dans leur pays les moyens de vivre décemment de leur travail. Ces migrations échappent à toute régulation juridique d’origine internationale puisque l’ordre juridique international contemporain continue de reposer sur une conception dogmatique de la souveraineté de l’Etat selon laquelle il reste le seul compétent à décider du franchissement humain de ses frontières. Si le droit communautaire fait figure d’exception puisqu’à l’intérieur de l’espace communautaire les hommes et les choses bénéficient tout autant des libertés de circulation, il ne se départit pas, vis-à-vis de l’extérieur, du hiatus entre la dimension économique de la mondialisation et ses répercussions sociales. La fermeture des frontières extérieures de l’Union européenne et la communautarisation des politiques migratoires semblent aller dans le sens d’un maintien  ferme du droit étatique souverain à tout au moins contrôler, sinon empêcher, le franchissement des frontières par les hommes.

Cette schizophrénie de l’Etat le conduisant à dissocier les dimensions économiques et sociales de la mondialisation peut parfois le conduire à se défausser au profit d’acteurs non étatiques, infra étatiques ou supra étatiques.

Concernant les relations entre l’Etat et les acteurs non étatiques, le phénomène de la responsabilité sociale des entreprises doit être analysé. Les entreprises transnationales se voient accorder par l’Etat toute latitude pour produire du lien entre les dimensions économique et sociale de la mondialisation. Dans la perspective d’augmenter leurs ventes et rassurer leur actionnariat, on les voit ainsi produire leurs propres politiques sociales, garantissant dans des codes de conduite leurs bonnes pratiques sociales. L’Etat peut encore se défausser et transférer aux collectivités territoriales des responsabilités sociales dont il ne souhaite plus s’acquitter, faute de moyens suffisants (actualité de la décentralisation).

En définitive, si l’on sait que la mondialisation affecte la régulation juridique étatique au service de la libéralisation mondiale d’objets économiques et commerciaux, la mondialisation peut également produire une fragmentation de la régulation juridique lorsque sont en cause des sujets sociaux et humains largement tributaires du territoire étatique.

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Jacques De Saint Victor

Professeur d’histoire du droit à l’Université de Paris 8 Saint Denis

Thèmes de recherche

-Histoire politique et juridique de la mondialisation

-Histoire et philosophie du droit, Histoire des idées (siècle des Lumières, républicanisme, libéralisme)

-Histoire criminelle (mafia), Histoire italienne

Publications récentes

-La première contre-révolution (1789-1791), PUF, « Fondements de la politique », 2010

-Testament politique de Louis XVI, Éditions des Équateurs, préface, 2009

-Mafias. L’industrie de la peur, Le Rocher, 2008

-Les Mémoires de Garibaldi, Le Sextant, préface, 2008

-Critique des nouvelles servitudes, PUF, « Intervention philosophique », 2007

-Les racines de la liberté. Le débat français oublié 1689-1789, Perrin, 2007

-Couple interdit, Fayard, 2006

-Direction de numéros spéciaux de revues

-Le vertige du mal, Cités, 36, 2008. Coordination et présentation, avec Michela Marzano. Avec la participation d’historiens, juristes et philosophes, notamment Myriam Revault d’Allonnes, Pierre-André Taguieff, Pierre-Emmanuel Dauzat, Geneviève Koubi, Yves-Charles Zarka, Stéphane Boiron, Henri Rousso, Hélène L’Heuillet, etc.

-Capitalismes : en sortir ? Cités, n° 41. Coordination et présentation, avec Gilles Campagnolo et Charles Ramond. Avec la participation de Frédéric Lordon, Christophe Ramaux, Jérôme Macourant, Jacques Sapir, Jean-François Gayraud, Christian Walter, Pierre Dardot et Christian Laval, Jacques Bidet, Henri Guaino et Paul Jorion.

-Contributions récentes à des ouvrages collectifs et articles de revues à comité de lecture

-« Libérisme contre libéralisme », in Y-C. Zarka et coll., Critique des nouvelles servitudes, Paris, PUF, 2007, p. 113-145.

-« Le retour des Murs : une mondialisation fermée ? », Cités, 31, 2007, p. 15-21.

-« Une nouvelle élite en gestation : la bourgeoisie mafieuse ? », Cités, 33, 2008, p. 151-169.

-« 1978. On solde 68. Histoire d’un tournant », Cités, n°34, 2008, p. 137-153.

-« Sismondi. Du Républicanisme au Risorgimento », Revue française d’Histoire des Idées politiques, n° 30, 2009, p. 251-274, dossier sur le Risorgimento, dir. Eric Desmons

-« Une crise pour rien ? Réflexions politiques sur le rôle des Etats en 2009 », Cités, n°43, 2010, p. 143-155.

-« Le civisme dans la conception libérale de la liberté », in La conception libérale de la liberté, ouvrage collectif, Alain Laquièze, Franck Lessay, Alain Renaut et Yves-Charles Zarka, Paris, PUF, (à paraître, 2011)

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Séminaires Globalisation et fragmentation

2009-2010 – Jeudi 17h -19 h

Pour analyser la dialectique juridique entre mondialisation/fragmentation, le laboratoire a organisé une série de séminaires qui, chacun, a apporté un éclairage particulier et interdisciplinaire en convoquant l’analyse juridique mais également politique et sociologique.

Les séminaires

– 5 novembre 2009 – Laurence Dubin, Professeur de droit public, Université Paris 8

Séance inaugurale sur les problématiques de la globalisation et de la fragmentation

-10 décembre 2009 – Sylvain Lazarus, Politiste, Université Paris 8

Le poids du droit français des étrangers en Europe en en Afrique,

4 février 2010James Cohen, Maître de conférences en sciences politiques, Université Paris 8

Le droit comme support de légitimation des adversaires et des défenseurs des immigrés irréguliers aux États-Unis.

8 avril 2010 – Noelle Burgi, chargée de recherches CNRS, Centre de recherches politiques de la Sorbonne

Le nouveau constitutionnalisme dans la définition des politiques sociales européennes

27 Mai 2010 – François Brenet, Professeur de droit public, Université Paris 8

Les effets de la globalisation sur le droit administratif

24 juin 2010Laurence Dubin, Professeure de Droit public, Université Paris 8

L’Union Européenne et les étrangers, vers quel modèle ?


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